Les services consulaires d’Algérie en France, notamment le consulat de Bobigny, est en pleine opération pilote pour remplacer le passeport dit classique par le passeport biométrique.

Tous les ressortissants algériens, dont le passeport expire en 2011 et 2012 viennent d’être conviés par les consulats de leurs circonscriptions respectives à renouveler leur document de voyage avant le 23 novembre prochain, permettant ainsi une validité du passeport allant jusqu’à 2015, fixée comme date limite de validité des passeports conventionnels. En effet, au 1er janvier 2015, seul et uniquement le passeport biométrique sera accepté comme document de voyage dans l’ensemble des pays européens.
C’est donc conformément aux instructions du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales que l’administration consulaire mobilise tous ses effectifs pour permettre aux émigrés d’obtenir leur premier passeport biométrique. Ces derniers étant recommandés par l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) aux normes de laquelle l’Algérie se conforme.
«Au niveau de chaque poste consulaire, une plate-forme destinée à accueillir le nouveau service est installée, et l’opération de simulation a commencé pour initier le personnel en charge du fonctionnement de cette plate-forme, après avoir suivi un séminaire de 3 jours en septembre dernier au consulat de Bobigny», a indiqué M.Abdelkader Kouachi, consul-adjoint au consulat général d’Algérie à Paris, en charge de l’opération d’établissement du passeport biométrique. Le même responsable, qui a précisé que le document de voyage ne sera pas établi au niveau des consulats en France mais à Alger, a en outre évoqué le paramètre des délais de livraison du fameux sésame.
Des délais qui ne peuvent qu’être plus longs, car, a-t-il expliqué, les citoyens devront composer avec des impératifs inédits comme celui de relever les empreintes digitales, et transmettre tous les documents qui les accompagnent sur un support informatique à Alger, au Centre national de production des titres d’identité et de voyage sécurisé pour la certification électronique qui renvoie ensuite le passeport biométrique aux consulats d’Algérie en France: «Le passeport biométrique ne sera pas établi au niveau des consulats mais à Alger, le travail des postes consulaires consistant à recevoir les demandes et respecter le processus d’élaboration du document tel qu’il a été défini, à savoir vérifier les documents de l’intéressé et les scanner, de même que sa photo», a encore précisé le même responsable consulaire. La deuxième difficulté qui se pose, a-t-il indiqué, est le «cas d’urgence. Habituellement si une personne perd son passeport, a un voyage urgent ou un décès, un document de voyage lui est établi au consulat, mais dans le cas du passeport biométrique qui est confectionné à Alger, il est impossible de faire face à ce genre de situation et qui va se répercuter dans nos relations avec le public». a conclu M.Kouachi.

Article publié le 29 octobre2011 [ Via ] Salim Benalia, L’expression